L'origine du marché
aux puces
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Les chiffonniers deviennent des puciers
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De tout temps on constate que ces « cours des miracles » s'installent de préférence à la périphérie bastionnée des
villes après les pentes des fossés que l'on appelait l'escarpe et la contre escarpe. Ce lieu mal éclairé était propice à tout ce qui voulaient échapper à la surveillance publique. Paris n'échappait pas à cette règle.
Dans cette espace que les Parisiens baptisèrent « la zone », se retrouvèrent les exclus de la capitale. Il y avait des
campements de manouches, de petits truands en quête de rapine, des gitans, des clochards, des marginaux, des miséreux, et des femmes nommées « gigoteuses » qui utilisaient les recoins stratégiques pour monnayer leurs « redditions »
Il y avait également des chiffonniers qui triaient les décharges urbaines.
On les nommait des biffins. Cee nom venait des crochets dont ils se servaient pour remuer les monceaux d'ordures.
Extrait d'un article de l'époque :
Le « Touzet » n'est pas loin. C'est un vaste terrain plat, couvert de détritus de toutes sortes limité par des murs bas
et à demi-ruinés, avec au fond des murs lépreux et nus. Dans la rue, des charrettes attendent, chargées de gros sacs, attelés de petits ânes nerveux qui frappent du sabot et tendent le nez. Les détritus et les ordures envahissent tout ici. C'est un tas de carcasses de poulets, plus loin un amoncellement de vieilles boites de camembert, ailleurs un monticule de chiffon ; la même crasse recouvre les murs, les pavés de la rue, et tout ce qui vit dans cet empire.
Vêtues de loques, des femmes dépeignées fouillent avec acharnement les tas de déchets pour séparer le bois du fer,
la laine de la soie, les os du papier. De petits enfants mus sont vautré sur un tas d'immondices, alors que fraîche fleur dans ce triste lieu, une belle jeune fille passe sur cette boue.
Des peintres comme Utrillo, Vlaminck, Chottin ou S.H. Moreau sont attirés par ces paysages de misère propice à la
jeune peinture.
Un marché de fripes s'établit qui finit par s'appeler « marché aux puces » puisqu'on vendait là toute la vieillerie, les
puces en prime.
En 1960 on pouvait encore voir, derrière l'hôpital Bichat des terrains vagues libérés pour la construction du futur
périphérique.
De nos jours ce type de marché a disparu poussé dehors par celui des antiquaires et des commerçants que l'on
continu à nommer « les puciers » |
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