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Les expropriations des zonards

Au fur et à mesure de l'agrandissement de la zone urbanisée, les terrains attirent les constructeurs d'immeubles. On note plusieurs expropriations, vers
1925 ( voir un journal de l'époque au bas de cette page ) et la dernière en 1943, une des plus dramatique.

Destruction de la dernière partie de la zone en 1943

C'est en effet, à cette date que les riverains, ayant décidé de détruire cette zone où ils ne pouvaient pas facilement pénétrer, expulsèrent les zonards de
leurs logements et y mirent le feu. Les deux baraques-chapelles qui se trouvaient là, furent démontées et celle consacrée à la Ste Famille fut
reconstruite le long de l'église Sainte Hélène, dans le passage Ornano, actuellement rue Esclangon. Elle y resta jusqu'en 1962, c'était la seule salle de
catéchisme et de patronage des filles, accueillant tous les groupes d'œuvres féminines
La chapelle N.D. de la zone fut envoyée à la Courneuve.
Les registres où étaient enregistrés les sacrements conférés dans la zone, furent déposés à la Paroisse Sainte Hélène. Les registres de la chapelle N.D
de la zone furent enregistrés à N.D. du Bon Conseil 140 rue de Clignancourt.
Les zonards eux, se sentirent complètement désemparés quand ils se virent obligés d'abandonner leurs pauvres logements et leurs communautés
auxquels ils étaient très attachés, car ils les considéraient comme un bien propre sorti de leurs mains. Ils étaient désolés de quitter cette zone où ils se
sentaient chez eux, se comprenant mutuellement, se sentant aimés de toutes ces personnes dévouées qui depuis tant d'années se penchaient sur leurs
terribles problèmes en les aidant à sortir de leur misère matérielle pour les réintégrer dans la vie sociale, et qui leur faisaient entendre l'appel du Christ,
le grand ami des pauvres, auquel ils avaient si bien répondu.
Ils furent relogés tant bien que mal dans les H.B.M. de Paris, dans la banlieue, au hasard des possibilités, isolés de leurs voisins et amis.
Mais leurs cœurs étaient restés attachés à cette zone. Les anciens étaient encore heureux de revenir sur ces lieux dont ils aimaient à évoquer le
souvenir, oubliant la misère d'alors pour ne retenir que l'atmosphère fraternelle qu'ils avaient découverte.
Première expropriation
La presse locale en parle..
( document d'archive )

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